Pourquoi soutenez-vous l’écolabel européen ?
Parce que les labels autoproclamés sont une véritable plaie. Au contraire,
l’écolabel européen, délivré par un organisme indépendant, répond à un cahier des charges strict.
WWF cherche à promouvoir ces labels officiels qui sont les seuls repères fiables pour le consommateur.
L’écolabel européen peut-il unifier les labels nationaux (NF en France, Nordic Swan au Danemark...) ?
C’est difficilement envisageable. Un superlabel implique des compromis. Nous risquerions d’assouplir certaines exigences françaises. Par exemple, le label « Agriculture Biologique » (AB) français est plus strict que l’équivalent européen, qui tolère certains OGM.
L’écolabel peut-il être encore amélioré ?
Oui, ses critères pourraient être plus restrictifs. C’est le constat de certains entrepreneurs. Ecover, une entreprise belge de produits d’entretiens rejette l’écolabel européen car il est attribué à des lessives qui contiennent des parfums de synthèses. Or ce sont des agents nocifs pour l’environnement et la santé.
Propos recueillis par Stéphanie Guerrin avec Marie-Julie Achard et Aurélie Beaudouin