Les participants accueillis en France se plaignent souvent de la complexité des démarches administratives. Qu’envisagez-vous pour les simplifier ?
S’ils rencontrent des difficultés pour leur logement ou leurs études, c’est à cause des lourdeurs du système français. En Allemagne, tous les services sont regroupés dans un même organisme. Bruxelles ne peut pas gérer seule plus de 200 000 dossiers Erasmus chaque année.
Les bourses sont souvent jugées insuffisantes. Avez-vous réellement les moyens de vos ambitions ?
On accuse parfois Erasmus d’être un programme pour gosses de riches. La bourse moyenne ne s’élève qu’à 150€ par mois. Mais Chypre, par exemple, a fait le choix d’envoyer peu d’étudiants, en leur allouant 500€. C’est à chaque pays de définir le nombre de participants et le montant des bourses.
En vingt ans d’Erasmus, quelle est votre plus grande fierté ?
Notre bilan : 1,7 millions d’étudiants de 4000 universités européennes ont pu participer aux échanges. Les Turcs - et bientôt les Croates- en profitent déjà. Pour ces pays candidats à l’UE, c’est une formidable opportunité. Erasmus les intègre avant même leur adhésion.