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Yvan Colonna rattrapé par ses juges

par Florence Floux [29ème promotion].
Article publié le mardi 13 novembre 2007.
 
Le procès de l’assassin présumé du préfet Erignac débute aujourd’hui à Paris.

(JPG)
Yvan Colonna (DR.)

Il aura fallu dix ans pour en arriver là. Yvan Colonna comparaît à partir d’aujourd’hui devant la cour d’assises spéciale de Paris pour le meurtre du préfet de Corse Claude Erignac, tué le 6 février 1998. Celui que l’accusation considère comme l’assassin du préfet abattu de trois balles dans la nuque à Ajaccio, est le dernier d’un groupe de sept nationalistes à être jugé pour ce crime. Commando déçu par les mouvements historiques, le « groupe des anonymes », est présenté par l’accusation comme responsable de l’assassinat de Claude Erignac.
Les six complices présumés du célèbre berger corse ont déjà été jugés en juillet 2003 et condamnés à des peines allant de 15 ans de réclusion criminelle à la perpétuité. Deux autres nationalistes présentés comme les cerveaux de l’affaire ont eux été acquittés en appel en 2006.
Si Yvan Colonna n’a pas été jugé en même temps que ces huit hommes, c’est parce qu’il n’a pu être arrêté qu’en juillet 2003, après plus de quatre ans de cavale. L’homme le plus recherché de France avait pris le maquis alors que le « groupe des anonymes » venait de le désigner comme le tireur. Des accusations sur lesquelles ils sont revenus depuis, arguant de pressions policières. Une réalité que la défense de Colonna ne manquera pas de souligner, entre autres points noirs qui pourraient nuire à l’accusation. L’un d’entre eux porte sur le déroulement de l’enquête, perturbé par des querelles policières entre SRPJ et Division Nationale Anti-terroriste.
Mais les véritables zones d’ombres concernent davantage le manque de preuves matérielles désignant Yvan Colonna comme l’assassin de Claude Erignac. Aucune empreinte digitale ne figurant sur l’arme du crime retrouvée près du corps du préfet, les avocats du berger de Cargese, qui clame depuis toujours son innocence, considèrent que les charges pesant sur leur client sont illégitimes. Pourtant, des relevés téléphoniques semblent relier Yvan Colonna non seulement au lieu du crime, mais également au « groupe des anonymes ». Sans compter que le pistolet ayant servi à l’assassinat aurait été dérobé à la gendarmerie de Pietrosella (Corse du Sud) par le « groupe des anonymes » au cours d’une attaque, dans la nuit du 5 au 6 septembre 1997. Yvan Colonna devra également répondre de cette accusation.
Les sept juges de la cour d’assises spéciale de Paris devront donc trancher le 12 décembre, après un mois de débats qui s’annoncent intenses. Plus de cinquante témoins ont été cités à la barre parmi lesquels la famille de l’accusé, des policiers et des nationalistes. Des débats qui seront particulièrement suivis en Corse, où la tension sur le sujet se fait sentir.


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