30%. C’est en moyenne la baisse que subit le chiffre d’affaires des loueurs de vélos des bois de Vincennes et Boulogne. Le coupable ? Vélib’, le vélo en libre-service mis en place par la mairie de Paris. Depuis son lancement le 15 juillet dernier, tout le monde s’extasie : beaux, pratiques, écolos, conviviaux, tendance... Et la tendance est justement à l’oubli de ceux qui voient leur commerce menacé par le fringant Vélib’.

Difficile de lutter

A ce jour, près de 11 000 Vélib’ sont répartis sur 1000 stations situées à 300 mètres les unes des autres. Moyennant un abonnement à la journée, à la semaine ou à l’année, la première demi-heure est toujours gratuite. Dur pour les loueurs de vélos de lutter. Et la dégringolade ne fait que commencer : six bornes vont prochainement être installées au Bois de Vincennes. De quoi mettre encore des batons dans les roues de vélos des loueurs traditionnels ! Patrick Omasson, reconnaît : « C’est formidable comme idée le Vélib’, sauf pour moi et les deux autres loueurs de vélos du Bois de Vincennes et du Bois de Boulogne. Les gens viennent du centre de Paris et poursuivent leur balade dans le bois avec un Vélib’. » Patrick regrette de n’avoir pas été contacté par la mairie de Paris lors de la mise en route du projet Vélib’.

Alternatives

Désormais, pour enrayer la concurrence et compenser les pertes de profit, Patrick compte baisser ses tarifs et mettre à disposition davantage de vélos pour enfants ou de vélos originaux type tamdem. Car le Vélib’ est un vélo pour « grands » : il faut mesurer au minimum 1,50 m et avoir au moins 14 ans. C’est donc grâce aux enfants que son commerce survit, d’autant plus qu’il possède également des poneys. « Et ça, ça marche toujours aussi fort. Heureusement pour moi, Delanoë n’a pas encore eu l’idée de lancer le Polib’ ! »