La police américaine était en tournée dans un casino de Second Life pour en évaluer la légalité.
Généralement, les descentes du FBI dans les casinos américains s’effectuent dans la plus grande discrétiion. Mais cette semaine, la tournée des superflics américains dans un casino de Second Life n’est pas passée inaperçue. L’agence Reuters (la vraie) avait pris le soin de relayer l’information, affirmant que les « fédéraux », comme les appellent les Américains, devaient s’introduire dans ce monde virtuel pour se rendre compte de la dimension prise par le vice du jeu dans cet univers.
Cette visite inopinée a été diligentée par les créateurs de Second Life (via le groupe Linden Labs), qui s’interrogent sur la légalité des jeux d’argents dans leur univers et cherchent ainsi à témoigner de leur bonne volonté.
Très populaire sur internet, le monde de Second Life s’est, dès son origine, doté de sa propre économie. Sa monnaie, le Linden, est même convertible en dollars. Aux Etats-Unis, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer l’illégalité des casinos virtuels, qui violeraient les lois américaines sur les jeux d’argent. Les éditeurs de Second Life sont-ils responsables pour autant ? Cité par Reuters, l’un d’entre eux se dit troublé : « Nous ne savons pas vraiment si un casino en 3D est assimilable à un casino traditionnel, et ça n’est pas clair non plus pour les autorités auxquelles nous l’avons demandé. »
En s’invitant au “007 Casino Royale” de Second Life, le FBI cherche ainsi à évaluer sa légalité. Heureusement, aucun coup de feu, fut-il virtuel, n’a été tiré.