Les producteurs d’échalotes de tradition redoutent que vous ne provoquiez une chute des prix avec vos semences...
Ils n’ont pas tort. Produire en semis diminue les prix de revient. L’agriculteur et les intermédiaires pourraient jouer le jeu, en répercutant la baisse dans les prix de détail. Cela profiterait au consommateur, même si cette chute mécontente une partie des producteurs.
Quand les Bretons vous accusent de vous attaquer au marché français après avoir échoué en Asie, que répondez-vous ?
C’est de la désinformation ! L’extrême-Orient, qui produit plus d’un million de tonnes d’échalotes par an, est certes un marché intéressant. Mais les Asiatiques n’ont ni les installations de stockage, ni les semoirs adaptés. De toute façon, les échalotes récoltées en Indonésie n’ont pas la même forme. Nous nous concentrons essentiellement sur l’Europe.
Faut-il s’attendre à un raz-de-marée d’échalotes de semis sur le marché français ?
Il n’y aura pas d’invasion immédiate. Elle sera progressive, le temps de l’adaptation. Jusqu’à l’arrêt du Conseil d’Etat, nous n’avions pas accès au marché français de l’échalote. Aujourd’hui c’est fait.
Géraldine Couvreur, Sébastien Bei, Xavier Demarle, Hervé Devavry