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Terroir

La bataille de l’échalote fait pleurer les Bretons

par Hervé Devavry [29ème promotion].
Article publié le mardi 15 mai 2007.
 
Une échalote venue des Pays-Bas menace la production traditionnelle bretonne. Les exploitants français craignent une dénaturation du produit.

« Après le chou-fleur et l’artichaut, les Bretons vont perdre le marché de l’échalote », se lamente Marie-Jo Kergueler, grossiste à Rungis. Les producteurs bretons s’inquiètent car ils sont menacés, disent-ils, par l’échalote de semis, « un produit de contrefaçon ». Auparavant, pas de confusion possible, elle s’appelait échalion. Mais voilà que la Cour européenne de justice vient d’autoriser sa commercialisation sous le nom d’échalote.

(JPG)
IPJ / Sébastien Bei
A droite, l’échalote traditionnelle possède plusieurs bourgeons. L’échalote de semis, à gauche, n’en a qu’un.

Au premier coup d’oeil, la différence entre les deux produits est imperceptible. Mais, « ce n’est pas la même chose. L’échalote bretonne a un goût plus subtil », explique Christophe Hamon, directeur de l’association Breiz Europe, qui défend les agriculteurs bretons à Bruxelles. Au delà de l’anecdote, ce changement menace toute une filière.

La France, principal producteur d’échalote

L’échalote à bulbe, produite en Bretagne, est plantée et récoltée à la main. L’échalote de semis, comme l’oignon, se récolte mécaniquement. Six personnes sont nécessaires pour un hectare traditionnel, contre deux pour le concurrent néerlandais. Une différence qui se répercute sur les prix : 3 € le kilo en supermarché pour l’échalion, 5 € pour l’échalote.

« Plus de 800 exploitations sont menacées », alerte Christophe Hamon. Avec 45 000 tonnes d’échalotes par an, les Français produisent 80 % de la production d’échalote en Europe. « Nous produisons 15 tonnes d’échalotes à l’hectare. Les Hollandais, avec leur semis, en récoltent 5 de plus », précise Marie-Jo Kergueler. Qu’est-ce qui empêche les Bretons de passer à la culture de semis ? La terre. « Elle est trop aérée. Les graines ne pourraient pas y pousser », explique Pierre Gélabert, de la Section nationale échalote, une association agricole.

Les Bretons se défendent. Mieux, ils contre-attaquent avec un logo « Échalotes de tradition » accompagné d’une campagne d’information auprès du consommateur. La guerre de l’échalote ne fait que commencer.

Géraldine Couvreur, Sébastien Bei, Xavier Demarle, Hervé Devavry


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