Plus de 100 millions de personnes appartiennent à la communauté MySpace. Peut-être en faites-vous déjà partie ? Si ce n’est pas le cas, voici un petit florilège des « sites communautaires » du moment.
« Il est sur Myspace au moins ? » Petite phrase entendue dans le métro et qui atteste d’une chose : faire parti d’un site communautaire est devenu un must. Pis, un phénomène de masse. Mais au fait, c’est quoi une « communauté virtuelle » ? Ce sont plusieurs personnes qui se regroupent sur un même site Internet. Le but : créer ou maintenir un lien interactif entre elles, en rapport avec leurs aspirations. Chaque membre a un espace privé où il parle de lui, et un espace public, dédié aux rencontres ou au partage d’informations. Aucune nécessité de dévoiler son identité (des pseudonymes sont souvent employés), ni d’entrer en contact physique avec ses interlocuteurs. Le site communautaire permet de se créer un réseau social totalement virtuel.
Chaque communauté a ses spécificités. Myspace, la plus grande de toutes avec 112 millions de membres dans le monde, met les gens en contact, mais surtout leur permet de partager en ligne leur propre musique. Marie, 16 ans, adore aller sur myspace : « parce que je peux trouver des gens qui aiment exactement la même chose que moi, et d’autres qui me font découvrir de nouveaux groupes. En plus ça donne leur chance à des artistes débutants qui n’ont pas d’argent pour se produire ».
Vous avez dit virtuel ?
Wayn.com, lui, s’adresse aux internautes voyageurs. Sur ce site, en anglais, vous pourrez savoir où se trouvent vos amis partout dans le monde, ou rencontrer des personnes qui viennent dans votre ville. Tricia, étudiante américaine de 25 ans, voyage beaucoup. Elle est inscrite sur Wayn depuis cinq ans : « Grâce à ce site, je peux prévenir mes amis de ma visite. Ils peuvent suivre mes voyages, point par point. Ça me permet aussi de garder le contact avec ceux que j’ai rencontré en échange Erasmus et que je vois moins régulièrement. Wayn, c’est un vrai lien entre nous ».
C’est là le mot clé. Pour Anne-Sophie, expatriée au Yémen pour un an, ce lien n’a rien de virtuel. Elle est membre de la communauté Bebo, depuis bientôt trois ans : « Certes, je ne vois pas ceux avec qui je communique, je ne leur parle pas. Mais je peux échanger des photos et des commentaires, continuer à parler avec mes proches comme si j’étais en France. Pour moi, communiquer comme ça, ça n’est pas plus virtuel que de téléphoner ! » Sur ce site, en anglais lui aussi, vous pouvez mettre vos photos en ligne, ajouter des commentaires, ou tenir un journal de bord. Exactement comme un blog classique, sauf qu’aujourd’hui, ce site accueille quelques 24 millions de « bebo bloggeurs » ! Enfin, Hi5, de son côté, vise des internautes plutôt jeunes. Sur sa page d’accueil, le site offre de vous faire « rencontrer des nouvelles têtes », de « se connecter entre copains » et de « s’exprimer ». C’est ce qui plaît à Julien, lycéen. Il dit avoir envie « de choisir sa communauté ». « Déjà qu’on est obligé de vivre dans un groupe déterminé : sa famille, ses voisins... Moi, j’ai envie de parler avec d’autres gens, d’avoir le choix. En plus, on peut quitter une communauté aussi facilement qu’on s’y inscrit. C’est ça la liberté ». Liberté qui, rien que sur Hi5, a déjà séduit 50 millions d’internautes.
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