Votre boîte email ne cesse de recevoir des emails, drôles ou alarmants, certes, mais totalement faux. Vous êtes victimes de « Hoax ». Deux moyens de lutter contre : les identifier et ne jamais les transmettre.
On pourrait presque parler de légendes urbaines. Sauf que celles-ci arrivent directement dans votre boîte mail et qu’elles sont fausses. Ces histoires qui circulent allègrement sur le web sont en réalité des « hoax ». C’est-à-dire des canulars interactifs. Vous avez certainement en tête un message vous demandant de sauver telle ou telle personne ou de vous méfier d’hypothétiques dangers. Selon « Hoaxkiller », un des premiers sites français de lutte contre les hoax, ceux-ci « concernent tous les sujets susceptibles de provoquer une émotion forte : disparition d’enfant, maladie, alerte aux virus, blagues... ». Émotion censée obscurcir le sens critique de l’internaute, qui, en toute bonne foi, diffusera à son tour le mail factice à tout son carnet d’adresse. L’objectif de ce genre de cyber blague est l’engorgement du réseau internet : les réseaux locaux sont encombrés donc lents.
Le premier hoax était une blague belge de ce type
Démêler le vrai du faux
Pour lutter contre les hoax, il faut donc pouvoir démêler le vrai du faux. C’est là qu’interviennent des sites comme Hoaxkiller, Hoaxbuster.com. Chacun est un outil de lutte efficace contre ces cyber-impostures. Ils recensent tous les canulars répandus sur le web au fur et à mesure qu’ils apparaissent. Il suffit de copier/coller une partie du message reçu pour que le site détecte un hoax. Par exemple, peut-être avez-vous déjà entendu parler de la petite Noëlie ? Atteinte d’une forme rare de leucémie, un mail a circulé dans la France entière pour appelez les internautes à faire un don de moelle osseuse afin d’essayer de trouver un donneur compatible et de tenter de sauver la fillette. L’histoire de la petite Noëlie, diffusée en 2003, contient du vrai et du faux. Elle circule encore aujourd’hui malgré les dénégations des hôpitaux concernés et de la famille.
Casser la chaîne de transmission
Il existe aussi des virhoax. Là, le hoax devient dangereux. Il se sert de vous pour réaliser une action qui porte souvent à conséquences. Tel mail raconte qu’il faut absolument se débarrasser d’un fichier qui a été reconnu comme virus et qui pourrait endommager votre disque dur alors que c’est un fichier vital et important pour le bon déroulement de votre système d’exploitation. Une fois cette action réalisée, il est difficile et fastidieux de revenir en arrière. Identifier de tels hoax est possible grâce au site Secuser.com.
Reconnaître un hoax n’empêche pas d’en recevoir, ou d’en diffuser en toute bonne foi. Pour Guillaume, responsable de l’équipe d’Hoaxbuster.com, « la meilleure arme, c’est encore la pédagogie ». « Dès que vous recevez et reconnaissez un hoax, ne le transmettez pas » explique-t-il. Mais casser la chaîne de transmission des mails est insuffisant. Il conseille même de prendre quelques minutes pour indiquer à la personne qui a fait suivre ce hoax (souvent une connaissance) que le message était faux. Puis de la rediriger sur une page web permettant de comprendre la supercherie. Sur hoaxbuster.com, on vous encourage même à devenir vous-même un « hoaxhunter », (un chasseur de hoax). Ceci pour éviter que « le jour où vous recevrez réellement un virus, l’alerte ait perdu toute son efficacité ».