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NaNoWriMo : un mois, un roman

par Sabine Blanc [28ème promotion].
Article publié le vendredi 24 novembre 2006.
 
En ce moment, ils sont plusieurs dizaines de milliers dans le monde à tenter le défi NaNoWriMo : écrire un roman de 50 000 mots, soit 175 pages, entre le 1er et le 30 novembre. Les manuscrits grandissent en direct sur le site. La petite délégation française s’active, plus solidaire que solitaire.

NaNoWriMo, s’agit-il de la dernière innovation en nanotechnologies ? Nenni, ce nom barbare cache un défi littéraire, le National Novel Writing Month. Le but : écrire un roman de 50 000 mots, soit 175 pages, en un mois, du 1er au 30 novembre, dans la langue de son choix. Lancé en 1999 par une poignée d’Américains, il a rassemblé l’année dernière 60 000 concurrents de par le monde. Chacun possède sa page sur le site, le manuscrit en ligne accompagné d’une présentation de l’auteur.

Un défi contre soi-même

Cette année encore, la délégation française relève le défi. Les concurrents engagent surtout un défi contre eux-mêmes, leur paresse, leur lenteur, leurs inhibitions. Il n’y a d’ailleurs rien à gagner, si ce n’est un diplôme, envoyé par mail, certifiant que vous avez bien tapé vos 50 000 mots. Hors de question donc de laisser traîner son manuscrit dans un tiroir quelques mois, il faut écrire en moyenne 1666 mots par jour. Idéal pour se libérer, que l’on soit amateur ou professionnel : « Je suis obligée d’aller de l’avant, sans prendre le temps de me relire, c’est très bon pour la discipline », explique Jennifer, Américaine « expatriée » en France et écrivain de métier. Elle cherche avant toute à écrire un premier jet, à peaufiner ensuite avant de le faire éditer. « Entre aimer écrire, et faire l’effort d’écrire, il y a un certain fossé que les feignasses comme moi ont du mal à franchir. J’ai commencé bien des récits, presque tous abandonnés. Le format "semi-competition" de NaNo et l’aspect "temps limité", c’est exactement ce dont j’avais besoin pour me botter le derrière » renchérit Jérôme, immigré en Irlande et féru d’écriture. Seul ou en couple, des rituels d’écriture se mettent en place afin de tenir la deadline. En recherche d’emploi, Delphine peut écrire en journée, elle affectionne particulièrement le créneau de midi. Puis rebelote le soir, après le repas, en compagnie de son ami Sylvain. Mère d’un bébé de 5 mois, Christine écrit à 6 h du matin, après le biberon ; à 22 h, après son coucher, elle recommence.

La communauté NaNo à la rescousse

Panne sèche, gros doutes sur l’intrigue, le parcours des participants est semé d’embuches. Ils peuvent compter sur le soutien de la communauté NaNo. Activité solitaire d’habitude, l’écriture se fait ici sociale, voire souvent solidaire, grâce aux forums. Encouragements, conseils ou simples échanges d’impression, tout est bon pour ne pas abandonner : « Bonne chance à toi Melmoth ! Je galère exactement avec les mêmes problèmes, je te tiens les pouces ! » lance Yzabel. « Quelqu’un a du karma positif pour moi ? », quémande Somebaudy. « Je peux le faire ! Je peux le faire ! Je peux le faire ! (mantra ou méthode Coué spécial Nano) » se répète Chimère. En revanche, Utika pavane : « Lentement mais sûrement ça avance. Mes personnages font exactement ce que j’ai prévu pour eux, pas encore de rebellion, pas d’invités surprise, tout va bien, tout roule. » Une exception : il est plus souvent question de plans foireux et de personnages récalcitrants. Malgré l’entraide, rares sont les valeureux à franchir la ligne d’arrivée. En 2005, ils étaient 10 000. Entre ses examens début décembre et le NaNo, Cécile a tranché. Sans regret : « En un mois, on en apprend tellement plus sur nous-mêmes et l’écriture, sur notre manière d’écrire, de mettre en place une histoire, de l’amener, etc. C’est vraiment une expérience à tenter, que je conseille à tous » conclut-elle. Vous laisserez-vous aussi tenter en 2007 ?

www.nanowrimo.org


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