UMP et rap font rarement bon ménage. Pourtant David Delimon un "jeune populaire", a choisi ce courant musical pour faire l’apologie de son parti et de son "petit maître à penser", Nicolas Sarkozy.
Doc Gynéco n’est pas le seul rappeur à soutenir Nicolas Sarkozy ! Non, rassurez-vous, les Sniper et
autres Joey Starr n’ont pas, eux aussi, retourné leurs vestes et continuent de débiter moult diatribes
ravageuses à l’encontre du ministre de l’intérieur .....
Mais, au sein même de L’UMP, David Delimon, un « jeune populaire », est sorti du rang bien décidé à prouver que « flow » pouvait rimer avec « Sarko ». Cet artiste en herbe, qui n’hésite pas « à dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas », a inondé les boîtes mails de son rap au titre évocateur « Mon pays France ». Succès garanti auprès de l’UMP qui a accepté d’héberger son MP3 sur le site officiel du parti et même d’en faire l’hymne de ses 48 heures chrono. Une reconnaissance officielle surprenante après l’écoute d’un titre truffé de fautes de français et de passages mythiques : « le gros problème est du que les droits de l’homme ne sont pas respectés dans l’égalité des sommes » ou encore « derrière notre patrimoine aussi beau que sublime, se cachent d’autres actes illégalissimes ». Sans oublier le refrain fédérateur : « trop de taxes, trop de dons, oh, oh ! Trop d’impôts, trop de complots oh si ! »
« Eminem a tremblé »
Les réactions sur le net sont plus « mitigées » : les critiques acerbes fusent à la fois sur le fond et sur la forme. Certains qualifient le texte de « petit bijou de démagogie ». D’autres se lancent ans l’exégèse du texte pour conclure ironiquement qu’ « Eminem a tremblé en écoutant ce morceau qui pourrait rendre David Delimon plus célèbre que lui ». Beaucoup estiment que ce n’est « même pas du rap », principalement le refrain « versant dans le Manau voire le Kyo ».
David Delimon ne goûte que très modérément les remarques teintées d’ironie suscitées par son œuvre : « Bravo à la jeunesse de France, continuez à vous tirer dans les pattes, ça n’avancera pas l’état de notre pays ». S’il dément toute ambition artistique, « je n’essaie pas de rapper ou de chanter poprock, je n’en ai strictement rien à faire », il assume « sa position sarkozyste, car il est le seul à laisser parler le petit citoyen français qu’il soit noir, marron ou blanc ». Et de conclure comme dans sa chanson : « qui mieux placé que Sarkozy nous montre la réalité ? ».